Pour l’ex-chancelier Kohl, la crise révèle le besoin de “plus d’Europe”

 

L’ancien chancelier allemand, Helmut Kohl, estime que la crise actuelle doit être considérée comme “une chance” et qu’elle révèle le besoin “de plus et non de moins d’Europe”, dans une tribune publiée mardi dans le quotidien Bild.
“Nous devons nous servir de la crise comme d’une chance. Nous avons besoin -justement maintenant- de plus et non de moins d’Europe”, affirme l’ex-chancelier, 81 ans, dans le journal le plus lu d’Allemagne.


“L’Europe est notre avenir et il n’y a pas d’alternative à l’Europe. Nous avons toutes les raisons d’être optimistes et, à condition de le vouloir, l’Europe sortira plus forte de la crise actuelle. Ne nous laissons pas troubler”, souligne-t-il.
“L’avenir n’appartient pas aux sceptiques mais plutôt à ceux qui font avancer les choses avec un objectif clair devant les yeux. La discussion actuelle en Europe et la situation de crise qu’affronte la Grèce ne doivent pas nous conduire à perdre de vue l’objectif de l’unité de l’Europe, à douter et à faire machine arrière”, ajoute-t-il.
“Le chemin vers l’Europe a souvent été difficile (…) mais cela fait aussi partie de l’histoire de l’Europe et dans le futur, cela ne devrait pas changer fondamentalement”, juge l’ancien chancelier.
Cette tribune de M. Kohl, qui s’exprime rarement publiquement, intervient alors que l’agacement à l’égard des plans de sauvetage de la Grèce est de plus en plus fort en Allemagne.
Un large “STOP” barrait lundi la Une de Bild qui s’est insurgé contre “les milliards” pour Athènes et 62% des Allemands souhaitaient que le Bundestag fasse barrage à la nouvelle aide pour la Grèce, selon un sondage publié dimanche.
Les députés du Bundestag ont adopté sans encombre lundi après-midi le dernier plan d’aide à la Grèce, mais la grogne monte parmi les élus sur l’étape suivante: l’augmentation envisagée du volume des mécanismes de sauvetage futurs.