La Grèce doit accélérer les réformes, dit Thomsen

 

 

La Grèce doit accélérer le rythme de ses réformes structurelles tout en levant le pied sur la réduction du déficit, a déclaré mercredi le chef de la mission du FMI pour le pays à un journal grec.
Les mesures d’austérité imposées à Athènes en 2010 en contrepartie d’un plan de sauvetage international de 110 milliards d’euros ont provoqué des troubles sociaux et ont plongé la Grèce dans une récession plus grave qu’attendu, a constaté Poul Thomsen, cité par le journal Kathimerini.

Un deuxième plan de sauvetage, actuellement en négociation, doit permmettre avant tout de rendre l’économie plus compétitive.
“Il va falloir ralentir un peu le rythme en ce qui concerne l’ajustement budgétaire et mettre en oeuvre plus vite, bien plus vite même, les réformes”, a-t-il déclaré.

Selon lui, les négociations sur un deuxième plan d’aide international, indispensable à Athènes pour éviter une situation de défaut le mois prochain, devraient aboutir dans les jours à venir.
“Les discussions sur ce plan seront bouclées très bientôt, c’est une question de jours”, a-t-il dit.
Les réformes qu’Athènes doit absolument entreprendre pourraient passer par une diminution du salaire minimum et une réduction des primes de congés payés dans le secteur privé, a-t-il ajouté.
Poul Thomsen précise qu’avant de conclure un nouvel accord, le Fonds monétaire international (FMI) doit obtenir l’assurance que les principaux partis grecs tiendront leurs engagements après les élections prévues cette année.
“Nous devons avoir l’assurance que, quelque soit le parti au pouvoir après les élections, celui-ci aura la volonté de mettre en oeuvre des changements de politique économique conformes aux objectifs et au cadre de base de l’accord”, a-t-il dit.
Il a répété la position du FMI, qui estime que les créanciers du secteur public pourraient devoir contribuer à la restructuration de la dette, à l’instar des créanciers privés de la Grèce.